Historique
L’OEUVRE
DU DR. ILDEBERT HUARD
Né le 15 mai 1929 à l’Anse-aux-Gascons, en Gaspésie, Ildebert Huard est l’aîné d’une famille de 13 enfants. Son père, pêcheur de métier, transmet sa passion à son fils dès son très jeune âge. Malgré son amour de la mer, Ildebert décide de faire ses études classiques chez les Clercs de Saint-Viateur, à Gaspé. En 1953, il entamera des études de médecine à l’Université Laval. Diplômé en 1957, il entreprend quatre années de spécialisation en médecine chirurgicale.
En 1961, il s’établit aux Îles-de-la-Madeleine, où il occupera les postes de chirurgien et de directeur de l’hôpital Notre-Dame-de-la-Garde. Il y fondera sa famille et y aura les cinq premiers de ses sept enfants. Il revient à Québec en 1967 et fonde le Centre médical Saint-Thomas-d’Aquin, à Sainte-Foy, deux ans plus tard. Dans sa pratique de la médecine et de la chirurgie, il côtoie des patients aux prises avec des problèmes d’alcoolodépendance. Sollicité par des hommes d’affaires désireux de soutenir certains de leurs employés touchés par cette problématique, Ildebert Huard développe peu à peu le projet d’ouvrir un centre de thérapie qui viendrait en aide aux personnes de la classe moyenne et ouvrière éprouvant un problème d’addiction et voulant apprendre à vivre en sobriété. En fondant ce centre de thérapie, le docteur Huard a mis à profit ses qualités d’homme et de médecin pour le rétablissement des personnes qui ont développé une addiction aux substances psychoactives. Son intervention dans le domaine de l’addiction a débordé largement le cadre de la médecine. Pendant plus de 35 ans, le docteur Huard s’est accompli dans le grand œuvre de sa vie, la Villa Ignatia.
LA VILLA IGNATIA
En février 1984, un centre de thérapie avec un personnel médical, paramédical et multidisciplinaire ouvre ses portes sous le nom de Villa Ignatia – du nom de l’infirmière qui collabora pendant longtemps avec les fondateurs des alcooliques anonymes. Selon une conception biomédicale des addictions, et en s’inspirant de l’efficacité du modèle «Minnesota», qui s’appuie sur le mode de vie proposé par les douze étapes des fraternités anonymes, un programme de rétablissement prend forme à la maison de thérapie. Ce programme a évolué et progressé au fil du temps en intégrant d’importantes notions de l’approche psychosociale, au fur et à mesure que les connaissances sur les addictions se développaient dans les milieux de recherches en médecine et en sciences sociales. C’est donc dans une optique humaniste, centrée sur la relation d’aide, que la Villa Ignatia se consacre depuis sa fondation et encore aujourd’hui au rétablissement des personnes présentant une problématique d’abus des substances psychoactives ou d’addiction à ces substances.